Après la crise des subprimes, la débâcle automobile, la perspective d'avoir un âne manipulateur à la tête du pays, voici les USA attaqués par l'Iran.
Pas avec une pseudo bombe nucléaire, mais bien par une "tornade blanche" judiciaire" qui va faire mal ...
Le gouvernement irakien a engagé des actions en justice contre plusieurs dizaines de compagnies, dont le major Chevron, accusées d'avoir versé des dessous-de-table à des responsables du régime de Saddam Hussein pour obtenir des contrats dans le cadre du programme pétrole contre nourriture.
Par ces actions, engagées devant un tribunal fédéral américain de Manhattan à New York, le gouvernement irakien réclame plus de 10 milliards de dollars de dommages et intérêts à des compagnies qui ont fait l'objet d'une enquête diligentée par l'Onu. Bagdad affirme que ces compagnies ont trompé la population irakienne en décrochant de manière illicite des contrats découlant du programme onusien pétrole contre nourriture.
Ce programme, qui fut en vigueur de 1996 à 2003, avait été mis en place pour aider les Irakiens à faire face aux sanctions des Nations unies imposées après l'invasion du Koweït par l'Irak en 1990. Ce programme permettait aux autorités irakiennes de vendre un certain volume de pétrole afin d'acheter des produits humanitaires censés alléger le fardeau supporté par la population à cause des sanctions.
2.200 COMPAGNIES DE 66 PAYS
Parmi la liste des compagnies citées dans l'action en justice figurent, outre Chevron, la banque BNP Paribas, Air Liquide, ou encore Eastman Kodak, DaimlerChrysler, des filiales du groupe Liebherr, de Roche, de Merck ou bien de Siemens.
Une filiale de Caterpillar, le constructeur automobile sud-coréen Kia Motors et plusieurs filiales de Volvo sont également cités, parmi les noms les plus connus.
Le nom d'AWB, plus gros exportateur de blé australien, apparaît lui aussi. En 2006, une enquête judiciaire menée par le gouvernement australien avait conclu que cette société avait versé 222 millions de dollars de dessous-de-table au régime de Saddam Hussein en échange de contrats d'achat de blé par l'Irak.
Selon l'action engagée devant la justice américaine, des milliards de dollars ont été perdus, "qui tous étaient directement convertibles en vivres, médicaments et autres produits humanitaires dont était censé bénéficier le peuple irakien".
Parmi les personnes citées dans l'action en justice figurent les pétroliers texans Oscar Wyatt et David Chalmers, qui ont tous deux reconnu avoir versé des millions de dollars en dessous-de-table à des personnalités du régime baassiste irakien alors au pouvoir.
L'enquête diligentée par l'Onu et dirigée par l'ancien président de la Réserve fédérale Paul Volcker a permis d'établir que le programme pétrole contre nourriture avait été altéré par des pots-de-vin versés par 2.200 compagnies de 66 pays. Celles-ci avaient payé au total pour 1,8 milliard de dollars de dessous-de-table à des responsables irakiens dans le but d'obtenir des contrats d'approvisionnement.
Version française Eric Faye